LE
KOKYU
Tous les êtres vivants absorbent de l'oxygène et rejettent du gaz carbonique. Cette action porte le nom de Kokyu (Haku, ko, expirer et Suu, kyu, inspirer).
Un bon kokyu est lent, profond, fait naturellement. C’est donc une respiration abdominale.
Au
début de la pratique, il est bon
d’insister
sur l’expiration puis de laisser
L’inspiration se faire. La respiration se fait par le nez.
Pendant l’exercice, il faut prêter
une très grande attention à la maîtrise
du Kokyu. Kokyu ne consiste pas uniquement à renouveler
l'air des poumons, à rejeter les impuretés.
Il est nécessaire durant sa pratique d'avoir le sentiment
de s'emplir à nouveau d'un Ki pur. Le Ki, ainsi emmagasiné,
sort avec puissance quand le besoin s’en fait sentir.
Le rayonnement constant du Ki est le Shisei (position, attitude,
posture) juste.
L’homme,
normalement, oublie qu’il
respire mais n’oublie jamais de respirer. De la même
façon, au-delà de la conscience, il faut faire
pénétrer dans le corps, acquérir un
Kokyu juste, un Shisei juste. Il faut s’entraîner
sans cesse, dans la vie quotidienne en marchant au travail,
afin d’obtenir ce résultat. Si une urgence
se présente, votre Kokyu sera alors celui de tous
les jours. Pour cela, il faut s’entraîner sans
cesse afin d’obtenir ce résultat.
Le
corps ayant été, de la sorte,
empli d’un Ki vigoureux, quand on atteint l’unité avec
la nature, l’énergie du Ki envahit le corps ;
il devient possible de faire jaillir de vous-même une
puissance qui dépasse l’imagination. Cette force
de la respiration (Kokyu ryoku) qui s’exprime ainsi
n’est pas vôtre, elle est la force de respiration
du ciel et de la terre.
LE
Ki.
Le
Ki est un des concepts fondamentaux de la pensée
orientale. Il a largement influencé la
philosophie raffinée que les Asiatiques ont reçue
de leur passé.
Les anciens pensaient que le Ki n’était
autre que la vie et qu’il représente l’énergie
vitale et la force mentale. Lorsqu’il est possible
de faire librement usage du Ki qui est en soi, la puissance
que l’on a est très grande.
Le Ki peut être ressenti de plusieurs
façons : certains maîtres le ressentent
comme un flux d’énergie émanant de leur
corps et de leur esprit, il y a alors adéquation parfaite
entre la respiration et le mouvement.
On ressent le Ki comme une forme d’énergie
vitale qui se concentre dans le hara, qui correspond au centre
de gravité du corps. Lorsqu’on atteint un certain
niveau de pratique, on peut utiliser le Ki au lieu de se servir
de la force musculaire. De cette façon tous les mouvements
exécutés sembleront aisés et harmonieux,
ils ne nécessiteront aucun effort fatigant.
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